Face au réchauffement climatique, il nous semble indispensable de développer  les écosystèmes plante / sol. Ceux-ci sont non seulement ceux qui nous nourrissent, mais également ceux qui nous procurent l’eau et les conditions climatiques dont nous avons besoin pour vivre.

A la base de ces écosystèmes, il y a le cycle de la fertilité. Les plantes nourrissent la vie du sol de leurs déchets (feuilles, fruits, branches, racines, exsudats). Sous l’effet de l’activité biologique, le sol s’aère et se structure. Il devient poreux, spongieux et riche en éléments minéraux, favorable à la prolifération des plantes, qui agradent le sol … Ce cycle est aussi un cycle de l’eau et un cycle du carbone. Sur ce sujet vous pouvez  lire “L’origine du monde” de Marc Andre Selosse parue chez Actes Sud

Pour appréhender de façon globale l’évolution de cet écosystème, nous observons l’indice de végétation (NDVI). C’est une valeur comprise entre 0 et 1, mesurée par satellite, qui permet de déterminer l’activité végétale d’une zone donnée. Ainsi on sait à quel moment une plante pousse et à quel moment les services écosystémiques sont à l’arrêt. 

Voici ce que nous observons sur des parcelles témoin en 2022 

ModalitéNombre de jours avec NDVI > 0.3Indice de végétation moyenIndice de végétation maximum
Blé d’hiver550,410,8
Centre ville00,090,15
Forêt840,560,82
Lotissement640,310,41
Maïs grain irrigué330,300,76
Maison et verger1000,570,72
Prairie aux chevaux1000,470,63
Prairie fauchée1000,560,75
Village1000,490,62

Bien sûr, ce qui est valable pour 2022 ne le sera pas forcément pour 2023, mais nous tirons quand même de cette étude trois conclusions. 

  • En ville, il ne suffit pas d’ajouter quelques arbres pour avoir un effet significatif. Lorsqu’on pense végétalisation, l’image qu’il faut avoir en tête est celle des lotissements et des quartiers périphériques largement pourvus en squares et jardins. On peut ensuite tordre le problème dans tous les sens, cela signifie forcément qu’il faudra réduire la place laissée à la voiture
  • A la campagne, une seule culture annuelle ne suffit pas à faire fonctionner l’écosystème toute l’année. En l’absence d’arbres, il y a de longues périodes d’arrêt qui pourraient être optimisées avec des couverts et de l’agroforesterie. Encore faudrait-il le demander clairement aux agriculteurs, plutôt que de tourner autour du pot avec des mesures techniques absconses. 
  • Les prairies surtout si elles sont arborées sont les meilleurs écosystèmes que nous ayons en termes d’activité végétale. La combinaison herbe + arbre représente beaucoup de végétation sur une longue période. Un pâturage raisonnable permet d’optimiser la pousse de l’herbe et d’accroître la biodiversité.

En guise de conclusion, photo d’une promenade à la campagne. A méditer